Une randonnée de 1 800 kilomètres dans le Caucase, ça vous branche ?
Le Transcaucasian Trail, un mastodonte en construction : plus de 1 800 kilomètres de randonnée sur cette bande de terre qui marque la séparation entre l’Europe et l’Asie : le Caucase.
Le tracé est en cours d’aménagement depuis 2015 et finira par traverser l’Arménie, la Georgie et l’Azerbaïdjan, soit la partie sud du Caucase. Le nord du Caucase étant situé en Russie. Aujourd’hui, le tracé arménien est achevé, celui en Georgie bien avancé et celui l'Azerbaïdjan en voie de développement.
Dans cette édition, on fait le focus sur le tracé Arménien, une expédition à part entière de près de 830 kilomètres entre montagnes, canyons, forêts et hauts plateaux. La randonnée est découpée en six tronçons qui correspondent aux différentes régions traversées : le Shirak, le Lori, le Tavush, les montagnes de Gegham, Vayots Dzor et le Syunik.
Selon l’organisme Trans Caucasian Trail (TCT), qui s’occupe de développement du tracé et des initiatives locales, seules quatre personnes ont réalisé la traversée entière du tronçon arménien lors de l’été 2021, moment où il a été inauguré.
Enfin, bonne nouvelle : cet été le TCT cherche des personnes motivées pour relever le défi de la traversée complète de la Georgie et de l’Arménie avec un tracé presque définitif. La récompense ? Faire partie des premières personnes à compléter la dernière mouture du tracé “officiel”.
pour traverser l’Arménie
selon votre rythme
Les conflits régionaux ont impacté le tracé de la traversée, notamment en 2020 avec le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, de manière à éviter les zones en guerre. Le Haut-Karabagh concentre encore les conflits, et n’est donc pas sur le chemin de cette traversée de l’Arménie. La création de cette route qui a pour ambition de relier la Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan est d’autant plus remarquable, puisqu’elle ouvre un chemin entre ces trois pays.
Aujourd’hui, le conflit Ukrainien est également une source d’inquiétude régionale, puisque le nord du Caucase est situé dans des territoires russes.
Toutefois, il est possible d’effectuer la traversée de l’Arménie de manière sécurisée. Le plus grand danger de la randonnée vient du manque d’infrastructure, d’informations et de l’absence de balisage.
Si la traversée de l’Arménie est réalisable tout au long de l’année, il est vivement recommandé d’y aller entre mai et septembre. Avec des plateaux à plus de 2000 mètres d’altitude, vous pouvez trouver de la neige même hors saison. Pour les plus déterminés, il est aussi possible de faire un détour au mont Azhdahak qui culmine à 3597 mètres dans la région du Gegham.
Le récit de Françoise Ardillier-Carras, universitaire, géographe de formation, qui explore l’Arménie depuis plus de 20 ans. Partie pour la première fois en Arménie à la fin des années 1990, elle fait état des transformations géopolitiques que le pays a connu. Une exploration du paysage, de la culture locale et des traditions, pour mieux comprendre l’âme du pays.
Le Transcaucasian Trail est le site ressource géré par ceux qui réalisent les tracés de la randonnée. C’est via ce site que l’on peut obtenir toutes les informations disponibles sur l’état d’avancement du tracé et les dernières actualités. Ils organisent des randonnées de plusieurs semaines avec des petits groupes, de manière à financer l’association et développer le tourisme local. Ils ont également publié les premières cartes topographiques pour réaliser le tracé.
De l’influence de Bourdieu sur le Caucase. Dans cette biographie, Derluguian, sociologue et politologue arménien, fait récit de la vie de Musa Shanib. Un habitant du Caucase qui deviendra, sous l’influence des écrits de Bourdieu, l’un des leaders de la révolution tchétchène. Une histoire dense, qui donne des clés pour mieux comprendre les différentes révolutions et tensions que la région connaît. Un récit que l’on est heureux d’avoir réussi à sourcer du fond de l’internet !
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